La production d’électricité est une question stratégique majeure, le vrai catalyseur de toute dynamique économique, et ce depuis l’ère du charbon jusqu’à celle, toujours en vigueur, des hydrocarbures.
En effet, rien ne peut fonctionner sans énergie, quelle que soit sa provenance, ce qui explique les grands enjeux engendrés par les sources d’énergie, leur coût de production et leur degré de nocivité et/ou de «propreté».
Ainsi, avec une vision prospective, les temps sont plutôt à la recherche de ce qu’on appelle les nouvelles énergies ou énergies renouvelables dans le but d’acquérir l’autonomie en la matière, tout en évitant les aléas actuels des marchés pétroliers internationaux au double niveau de l’approvisionnement et du coût financier.
Notre pays, dont le budget est grevé par l’ardoise générée par l’approvisionnement en carburants, semble avoir pris conscience, enfin, de la nécessité de changer d’option, en choisissant d’investir dans la production d’énergies de type nouveau.
C’est donc dans ce cadre que la Commission supérieure de la production privée d’électricité vient de se réunir pour passer en revue l’état d’avancement des pourparlers relatifs à l’appel d’offres concernant la réalisation de projets de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables d’une capacité de 1.700 mégawatts.
Dans le même ordre d’idées, il a été procédé à l’examen des projets en cours, en vue de la production d’électricité à partir de l’énergie solaire pour une capacité de 500 mégawatts.
Il s’agirait là de projets de longue haleine qui devraient impliquer les différentes régions de la Tunisie avec des coûts assez élevés. Ce qui explique la volonté exprimée par le gouvernement quant à la nécessité d’accélérer la concrétisation, en veillant à contourner les éventuelles entraves d’ordre administratif et législatif.
Il faut dire que ces projets sont bénéfiques pour la Tunisie qui, au pas de course, tente de prendre une longueur d’avance en matière d’énergie propre ou encore dite «verte».
D’ailleurs, même certains pays du Golfe, dont les richesses en gaz naturel et en pétrole sont considérables, ont pris des options sérieuses dans ce domaine, en mettant au point, d’ores et déjà, des stratégies concrètes vers ce qui est communément appelé chez eux «l’hydrogène vert».
En tout état de cause, chez nous, on annonce la mise en place d’une série de mesures destinées à accélérer la réalisation de projets en faveur des énergies propres, avec un démarrage prévu en 2024 et dont l’exploitation pourrait entrer en vigueur dès 2025. Pourvu que la mise en œuvre soit à la hauteur des engagements.